Je n’aime personne. Ou variante,
je hais le monde entier. Me fait-on savoir après décryptage de mes écrits.
D’abord,« on » est un imbécile. Là où tu causes aigreur, je jacte
lucidité. Cela posé, est-ce ma faute si sa naissance passée, l’Homme devient
con. Alors que faire ? Aller voir ailleurs ? Toujours pas de preuve de
vie sur les planètes proches. Ou alors plus malins que nous, les extra
terrestres. Le Pierrot lunaire qui a vu débarquer Armstrong durant l’été 69,
qui nous dit qu’il n’est pas allé planquer son transat et son parasol derrière
le premier cratère venu ? Réciproquement, le premier E.T. de carnaval
cosmique qui se pointerait sur votre bout de pelouse, vous auriez sans doute la
même réaction.
Donc fier d’être terrien ?
Bof. Pas un continent pour rattraper l’autre. Même les pôles. Pas demain la veille
que tu me verras sucer un esquimau. L’Afrique ? Cocktail mortel de
religion, famine et esclavage. Ce dernier grief en commun avec l’Asie et sa population
de quatre milliards. Trop dense pour un fainéant d’individualiste forcené.
L’Océanie et ses îles ? Caricature de Mad Max en Range Rover poursuivant
Skippy entre deux parties de cricket. Super. Esprit de colon comme l’américain.
Du Nord. Panoplie de shérif mondial. Qui s’y connaît en matière de génocide.
« Holocauste » revisité par John Wayne. Tout petit déjà, je préférais
les frangins de Bronco Apache aux visages pâles. Après, tu as le sud amerloque.
Drogue, foot et misère. Tiercé dans l’ordre. Le PMU version cartels. Tu
remarqueras, souvent cette même différence entre Nord et Sud, échelle
continentale ou planétaire.
Mais poursuivons la démonstration.
Reste l’Europe. L’Italie, le Portugal et l’Espagne, autrement dit, notre Sud à
nous. Seuls les britanniques et leur humour pourraient trouver grâce à mes
yeux. Malheureusement, hooliganisme à poils courts et cupidité viennent jeter
une ombre au tableau. Un exemple ? Le Heysel en 1985. Occire du transalpin
sous prétexte que ce dernier refusait de rendre les canettes de bière
préalablement vidées et lancées volontairement sur les supporters rivaux. Oui
mais consignées. Avarice quand tu nous tiens. Quant aux allemands et leur carafon
de donneurs de leçons : économie, sport, éducation… Z’ont sûrement zappé
l’attentat de Séville 82. Pas moi. Ma seconde guerre mondiale. Battiston über
alles.
Ta conclusion, lecteur téméraire
puisque tu lis ces dernières lignes, est que je ne chérirais que les français.
Encore raté. Pas le moins du monde. Je vais t’épargner les multiples raisons de
ce désamour qui feront, un jour peut-être, l’objet d’un autre scribouillage. En
attendant, je vous hai….me.