jeudi 27 septembre 2012

Je vous hai...me.


Je n’aime personne. Ou variante, je hais le monde entier. Me fait-on savoir après décryptage de mes écrits. D’abord,« on » est un imbécile. Là où tu causes aigreur, je jacte lucidité. Cela posé, est-ce ma faute si sa naissance passée, l’Homme devient con. Alors que faire ? Aller voir ailleurs ? Toujours pas de preuve de vie sur les planètes proches. Ou alors plus malins que nous, les extra terrestres. Le Pierrot lunaire qui a vu débarquer Armstrong durant l’été 69, qui nous dit qu’il n’est pas allé planquer son transat et son parasol derrière le premier cratère venu ? Réciproquement, le premier E.T. de carnaval cosmique qui se pointerait sur votre bout de pelouse, vous auriez sans doute la même réaction.
Donc fier d’être terrien ? Bof. Pas un continent pour rattraper l’autre. Même les pôles. Pas demain la veille que tu me verras sucer un esquimau. L’Afrique ? Cocktail mortel de religion, famine et esclavage. Ce dernier grief en commun avec l’Asie et sa population de quatre milliards. Trop dense pour un fainéant d’individualiste forcené. L’Océanie et ses îles ? Caricature de Mad Max en Range Rover poursuivant Skippy entre deux parties de cricket. Super. Esprit de colon comme l’américain. Du Nord. Panoplie de shérif mondial. Qui s’y connaît en matière de génocide. « Holocauste » revisité par John Wayne. Tout petit déjà, je préférais les frangins de Bronco Apache aux visages pâles. Après, tu as le sud amerloque. Drogue, foot et misère. Tiercé dans l’ordre. Le PMU version cartels. Tu remarqueras, souvent cette même différence entre Nord et Sud, échelle continentale ou planétaire.
Mais poursuivons la démonstration. Reste l’Europe. L’Italie, le Portugal et l’Espagne, autrement dit, notre Sud à nous. Seuls les britanniques et leur humour pourraient trouver grâce à mes yeux. Malheureusement, hooliganisme à poils courts et cupidité viennent jeter une ombre au tableau. Un exemple ? Le Heysel en 1985. Occire du transalpin sous prétexte que ce dernier refusait de rendre les canettes de bière préalablement vidées et lancées volontairement sur les supporters rivaux. Oui mais consignées. Avarice quand tu nous tiens. Quant aux allemands et leur carafon de donneurs de leçons : économie, sport, éducation… Z’ont sûrement zappé l’attentat de Séville 82. Pas moi. Ma seconde guerre mondiale. Battiston über alles.
Ta conclusion, lecteur téméraire puisque tu lis ces dernières lignes, est que je ne chérirais que les français. Encore raté. Pas le moins du monde. Je vais t’épargner les multiples raisons de ce désamour qui feront, un jour peut-être, l’objet d’un autre scribouillage. En attendant, je vous hai….me.

jeudi 20 septembre 2012

Tweet and shoot



« T'es pas sur Facebook ? ». Non. Je n’ai pas de compte. Volontairement. Non par peur du flicage car je pense depuis longtemps que Big Brother ricane au dessus de la tombe profanée de son créateur Orwell. Plus simplement, je possède déjà ce blog qui permet d’exprimer ce dont j’ai envie et sans la moindre contrepartie. Seul à bord. Donc ne viens pas geindre, toi le converti du zéro social. Je te cède ma place sur le réseau, tu pourrais dire merci au looser asocial.
Je ne touite pas non plus. Répertorié de longue date Agefiph du texto par mes proches,  je ne suis plus à ça près. Taper la converse entre 140 (je cause du nombre de caractères autorisés, pas du QI des protagonistes, hein !) afin de faire baver plus tard des lobotomisés avec ce fameux retweet décroché de haute lutte à de pseudo personnalités. Atrophiés de la langue autant que du cervelet. A croire que ton but unique est d'obtenir la consécration dans le Guinness Book, rubrique nombre de followers. Prouver que tu existes, que tu possèdes un carnet d’amis, de relations. Tout là bas. A l’autre bout du réseau. Si proche et si loin à la fois. Je t’observe en loucedé le greffé de l’aïe faune. Le mobile comme un prolongement de la pince du père Adam. Ami manchot, ne te biles pas, ils ont pensé également à toi : oreillette et micro au rayon accessoires. La Vénus de Milo réhabilitée par Oranbouysfree.
Quant à ce besoin perpétuel de demander ou rendre des comptes. Actes comme paroles. Partout. A tout le monde. Quel que soit le lieu, l’heure, la moindre vibration smartphonesque et tu dégaines aussi vite que James Coburn son couteau dans les Sept Mercenaires. Exemple encore ce jour. Une mégère au faciès lasuré Casto spéciale champignons et moisissures, vitupère dans son gadget nippon sous les regards courroucés de la file d’attente démesurée d’hypermarcheurs dont je fais hélas quelquefois partie lorsque le frigo familial ressemble aux bourses d'un président du FMI après un bref passage dans un Sofitel amerloque. « T’es où ? » questionne Miss Syntilor. « Dans ton c… » me pris-je à espérer fortement comme réponse de l’interlocuteur, après qu’elle n’eut daigné poursuivre le déchargement de son caddie blindé sur le tapis roulant pour cause de curiosité maladive.

Autre scène vécue lors d’un récent repas de noces. Mélange de famille éloignée, amis d'enfance perdus de vue et parfaits inconnus. Pas grand chose à se dire. Du silence gêné des entrées à la chape nappée de plomb des desserts. Les regards hagards sur la nappe où trône en bonne place leur nouvelle raison de vivre. Les uns à envoyer la sauce sur leur écran tactile entre deux plats, les autres aux doigts boudinés écrasant leur clavier azerty taille XXS. Conclusion : toute la tablée fixée sur son joujou branché. Mieux que la pause clope comme échappatoire. Les rhumatismes articulaires gagnant du terrain sur les poumons goudronnés. Le progrès ne vaut que si il est partagé par tous. Imperturbable naufragé au milieu de ces ondes, j’ai lancé l’appli’ non virtuelle « Dégustation de jéroboam labellisé Mumm ». Quitte à survivre dans sa bulle autant que cette dernière soit de qualité. Shoot again. Tchin.

mercredi 12 septembre 2012

Veni, vidi, Xavi.

Je vais vous faire un aveu. J’aimais me déplacer afin de contempler la chose footballistique. Oui, je sais, chers abonnés de l’Art du Potager Magazine ou de Belles-lettres Hebdo, ne vous taillez pas tout de suite les veines à l’économe ou au marque page affûté, nobody is perfect. La dégustation d’un kebab sauce blanche acquis chez mon aubergiste ottoman favori avant le coup d’envoi, le postérieur bien calé sur de modestes gradins de stade balayés par les rayons d’un soleil estival couchant, comme dirait ma progéniture, je kiffais grave.

Mais soyons plus précis. D’un point de vue individuel, j’affectionne particulièrement les joueurs élégants et techniques. Comme jadis Monsieur Johan Cruyff. J'écris « Monsieur » dans le cas où ce dernier lise cet admirable post et m’envoie deux billets pour assister aux dernières représentations de Xavi, autre élégant encore en activité mais hélas pour combien de temps encore. Voir dans son antre du Camp Nou le maestro à la baguette, moulée ou vissée en crampons de 16 peu m'importe,  puis mourir, dussé-je me passer de mon ultime kebab d’avant match.

Sinon, je ne trouve pas déplaisants les forçats de l’entrejeu, ces laborieux volontaires qui savent se mettre au service des élégants techniques. Comme par exemple, euh…. Comme beaucoup de milieux défensifs dont je tairai le nom pour ne pas offenser leurs familles ou connaissances qui dévorent également ma prose par milliers. Collectivement parlant, des clubs aussi éclectiques que Barcelone, Liverpool ou le modeste Sankt Pauli m’ont toujours séduit. Un passé, une ambiance, des spectateurs qui honorent l’appellation de « supporters ». Et c’est précisément là, après moult péripéties verbales, que je voulais en venir.

J’aimais aller voir du foot. Pourquoi cet imparfait péremptoire ? Parce que je me rends de moins en moins dans les enceintes sportives dédiées au ballon rond. Manque de spectacle ? Non. A chaque génération n’éclot pas forcément de virtuose ou un jeu collectif bien léché. La lassitude devant l’omniprésence du football sur nos ondes ? Non plus. Personne ne me met un flingue sur la tempe. Alors quoi ? Juste par ta faute. Oui, la tienne. Toi, mon ex voisin de tribune et maintenant même plus de canapé domestique sous peine de carton rouge distribué au Magnum 44 ou au Beretta 92 fillette par mes bons offices. Lis moi bien, toi le jeune ou vieux braillard - le temps n’y fait rien à l’affaire dixit Tonton Georges, gardien éternel du FC Sète – toi donc qui éructe la bave aux lèvres, par haine, jalousie, esprit de clocher, snobisme ou que sais-je encore sur les qualités, le physique, l’âge pseudo canonique, les supposées orientations sexuelles et professions maternelles de mes élégants préférés du rectangle vert, je te conchie définitivement. Ainsi soit-il.

mercredi 5 septembre 2012

Vigie pirate ?


Bon. Ben voilà. Un de plus. De quoi ? Un anniversaire ? Non, un scribouillard du Net. Donner vie à son propre blog, première étape réussie. Même un technopathe comme mézigue sera parvenu à ses fins. La mise en forme, on verra ça plus tard. Ou pas, pour reprendre une expression en vogue (fréquemment synonyme de « à la con »).

Autoriser les commentaires ? Et puis quoi encore. Me coltiner les pleurnichards du clavier, les trolls azimutés, les mous de la syntaxe et dans le pire des cas une poignée d’aficionados ivres morts... Plutôt crever ! J’ai loué cet espace pour être au calme, ne pas être dérangé. T’as envie de broder sur ma prose, jauger, flinguer, encourager mes humeurs vagabondes ? Va voir mes voisins de palier virtuels, tu trouveras sûrement le pékin amoureux de ses stat’ visiteurs. Le clampin qui mouille au nom de l’amitié ou de la haine en réseau, tu dois pouvoir trouver ça.

Alors, de quoi qu’ça va causer ? Je verrai. De tout ou de petits riens. Quand ? Je n'sais pas. Ni payé à la ligne et encore moins au mois. Je pointerai ma plume quand l’envie se fera pressante. Ecrire comme tu vas pisser. Pour le plaisir de se soulager. Lire m’est vital. Noircir de l'écran, pas encore. A l’instar des aventuriers des mers, je pars naviguer en solitaire. Le Tabarly de la toile. Surfer avec ou sans vague à l’âme. Vigie en alerte. Juste observer de loin mes contemporains (cons tant porcs hein ?) comme Georges De Caunes aux Marquises dans les années 60. Vieux loup des terres recherche havre de paix. Chiants s’abstenir. Gaffe au cri pirate, les moussaillons !