The
end. Générique. Clap de fin. Enfin. 2016 se tire. Crève bien année moisie ! Alors quoi ? Bienvenue 2017 ? Rien
à battre non plus. Là normalement, après ce préambule dithyrambique sur le
passage d’une année à l’autre, tu te dis, lecteur, que le Pirate est encore
d’humeur aussi noire que le pavillon de son rafiot et qu’il se rapproche un peu
plus chaque hiver de son suicide. Ben non. Je viens juste scribouiller mes
états d’âme à l’instant T contrairement au dépressif qui se jette pieds joints
de son huitième étage et dont la seule chose qui lui passe par la tête, c’est
sa colonne vertébrale. Tiens, au fait lectrice, toi que je sais cultivée
puisque tu me lis depuis lulure, saurais-tu m’expliquer pourquoi nous évoquons
l’instant T et non pas l’instant I à l’instar du jour J et de l’heure H ? Le
T parce qu’unité de Temps et le I serait déjà utilisé pour l’Intensité en
physique ? Simple hypothèse. Pas la peine de me répondre même par SMS ou courrier
mail, je m’en pète un rein ou alors à la limite, innovons avec le quart d’heure
Q rien que pour nous gausser de ces expressions à la con. Bon alors, envie de trépasser,
le Pirate ? Moins que jamais. Et au nom de quoi j’irai anticiper une fin de
toute façon inéluctable puisque la science continue de refuser de se pencher
sur le maxi cancer à deux lames qui nous guette tous : la Connerie jumelée
à l’arme atomique. Je ne suis pas pressé et puis j’ai des choses super importantes
à terminer : les intégrales de Dard, de Céline, de Cavanna, écouter les
derniers opus de Saez et Sanseverino, voir le biopic sur Chet Baker, rire aux ultimes
bulles de Gotlib, etc. Ah, Gotlib… Putain, Marcel, dans ma précédente
scribouille, je te demandais de prendre soin de ta santé et toi, qu’est-ce que tu
fous, tu calanches pour rejoindre tes illustres potes Franquin et Goscinny !
Heureusement que je ne suis pas superstitieux. Mais j’ai pris des places pour
les tournées 2017 de David Guetta et Jul, on ne sait jamais. Bref.
J’en étais où ? Ah oui !
Mourir. Ouais, la belle affaire mais vieillir nous chantait Brel. Vous me
manquez, Monsieur Brel. A ce propos, juste un petit aparté. Ne fais pas la
gueule, lectrice, les digressions sont souvent ce qu’il y a de plus intéressant
chez les grands écrivains. Hum, hum. Donc soliloque car je suis sur
mon blog et je fais ce que je veux, ok ? Sans blague… As-tu remarqué
lecteur (je m’adresse à toi car la lectrice est partie faire la gueule) que mes
références littéraires évoqueraient quelque peu la naphtaline pour peu que
tu n’ais pas saisi toute la quintessence de leur œuvre ? Ce dont je doute
bien entendu… Hein ? Rassure-moi, lecteur… Vu que tu ne peux pas venir
écrire tout le bien que tu penses de mes billets, fais un signe approbateur du
chef devant ton écran, cela suffira. Bien. J’ai conscience que mon Panthéon
culturel se rétrécit comme peau de chagrin au fil du temps qui passe. Suis-je
plus sévère avec la nouvelle génération bien portante ? Peut-être… Mais
quand je tombe sur le palmarès des personnalités préférées de mes compatriotes,
permets-moi de douter sur le fait que nous vivons dans le même pays. Mais j’y
reviendrai un de ces quatre. Pas que je m’ennuie avec vous, mais de majestueux fantômes,
squelettes et autres pendus sans cravate m’invitent à faire danser l’aiguille
de mon radar. Pour que rien n’arrive de fâcheux aux deux poètes bien vivants à
qui j’ai emprunté cette ultime image, je ne citerai que leurs initiales : J.H.
et H.F.T. Sachant que pour le premier nommé, il ne s'agit pas de notre sémillant Johnny
Halliday national. Euh Johnny H, pardon… Trop tard... Croque-morts, allumez le
feu !