mardi 5 mars 2013

Quand l'actualité fait plouf !

L’actualité présente n’est guère source d’inspiration. Il ne se passe rien d’enthousiasmant. Pas lerche à se mettre sous la dent. Hormis Stewball en barquette de six. Et si l’on y regarde de plus près, quoi de plus banal comme représailles que de vouloir te faire aller à la selle, pardon, que de vouloir te faire chier. La revanche du salarié Findus après trente piges d’échec au PMU. Va pondre un billet d’anthologie avec ça. Lecteur, tu n’imagines pas mon dur labeur de blogueur à suer sang et eau whisky au dessus de mon clavier afin d’en extraire la quintessence de l’humour nécessaire pour survivre dans ce monde hostile. Pistorius qui flingue sa charmante copine ? Tout a été dit. Deux catégories de lecteurs. Ceux à qui les bras en tombent et les autres à qui ça fait une belle jambe. Benoît Huit-fois-deux-le-compte-est-bon-merci-Bertrand qui se carapate vers son éden terrestre en attendant le paradis céleste ? Déjà scribouillé par votre serviteur. Et remettre une couche sur le pontife, au propre comme au figuré, j’appelle ça de l’incontinence. Pas de quoi faire vraiment tinter l’angélus sous la soutane de bronze des cardinaux lubriques. Restent les guerres. Le Mali, la Syrie, l’UMP,… Cependant, dès que tu n’es pas concerné, tu as du mal à suivre. On désigne cela par le principe de la mort kilométrique. La dépêche du simple quidam assassiné dans ton bled te parlera toujours plus que les milliers de civils exécutés à cinq mille bornes de chez toi. Réflexe humain, paraît-il. Loin des yeux, loin du cœur. « Proverbe à la con » soupirent Amadou et Mariam, le couple non voyant de chanteurs maliens. J’aurais tant aimé qu’ils fussent ivoiriens. Mais m’aurais-tu pardonné cette espiègle saillie, fidèle lectrice à triple foyer mais mono neurone ? Que la Vénus de Milo me jette la première pierre.

J’ai beau scruter les soporifiques journaux télévisés, les insipides unes de la presse écrite, les insignifiantes pages d’accueil du web, rien n’y fait. L’actualité avance sans joie. Imperturbable. Flegme environnant ou flemme ambiante ? Le journalisme d’investigation s’efface devant les tabloïds remplis d’informations bidonnées. Le règne du vite écrit, du vite lu. Mode Twitter. Et des sondages plus loufoques les uns que les autres. La récidive est-elle excusable en cas de détournement de fonds publics, d’avion ou de mineurs ? Si la cigarette électronique est la véritable solution pour le fumeur néophyte, à quand la greffe de e-poumons sur le cancéreux en phase terminale ? Sachant que votre patron va bénéficier d’un parachute bien rutilant, souhaiterez-vous une immolation bien dorée devant le pôle emploi de votre choix ? Connaissez-vous la recette du « gallinacé blues » à base de poulet de banlieue délicatement farci aux pruneaux ? Etes-vous plus Beckham chez H&M ou Lagerfeld au PSG ? Peut-on rire de tout et pas seulement des concubines d’ex sélectionneur touchant à la fois le fonds de la misère intellectuelle et des bassins où des lobotomisés notoires issus des plateaux de télé-réalité s’éclatent la cellulite et les joyeuses sous les yeux envieux de millions de téléspectateurs et tatrices également atrophiés du bulbe mais anonymes ? Bel hommage de TF1 à son concurrent du vendredi soir, Georges Pernoud, qui a le mérite de s’y connaître en QI d’huître depuis bientôt quarante ans qu’il les observe. Le Lay rêvait de vendre à une célèbre marque de soda du temps de cerveau disponible. Objectif partiellement atteint. Plouf mais sans les bulles.  Bande d’incapables !