L’actualité présente n’est guère source
d’inspiration. Il ne se passe rien d’enthousiasmant. Pas lerche à se mettre
sous la dent. Hormis Stewball en barquette de six. Et si l’on y regarde de plus
près, quoi de plus banal comme représailles que de vouloir te faire aller à la
selle, pardon, que de vouloir te faire chier. La revanche du salarié Findus
après trente piges d’échec au PMU. Va pondre un billet d’anthologie avec ça. Lecteur,
tu n’imagines pas mon dur labeur de blogueur à suer sang et eau whisky
au dessus de mon clavier afin d’en extraire la quintessence de l’humour nécessaire
pour survivre dans ce monde hostile. Pistorius qui flingue sa charmante
copine ? Tout a été dit. Deux catégories de lecteurs. Ceux à qui les bras
en tombent et les autres à qui ça fait une belle jambe. Benoît Huit-fois-deux-le-compte-est-bon-merci-Bertrand
qui se carapate vers son éden terrestre en attendant le paradis céleste ?
Déjà scribouillé par votre serviteur. Et remettre une couche sur le pontife, au
propre comme au figuré, j’appelle ça de l’incontinence. Pas de quoi faire vraiment
tinter l’angélus sous la soutane de bronze des cardinaux lubriques. Restent les
guerres. Le Mali, la Syrie ,
l’UMP,… Cependant, dès que tu n’es pas concerné, tu as du mal à suivre. On désigne
cela par le principe de la mort kilométrique. La dépêche du simple quidam
assassiné dans ton bled te parlera toujours plus que les milliers de civils exécutés
à cinq mille bornes de chez toi. Réflexe humain, paraît-il. Loin des yeux, loin
du cœur. « Proverbe à la con » soupirent Amadou et Mariam, le couple
non voyant de chanteurs maliens. J’aurais tant aimé qu’ils fussent ivoiriens.
Mais m’aurais-tu pardonné cette espiègle saillie, fidèle lectrice à triple
foyer mais mono neurone ? Que la
Vénus de Milo me jette la première pierre.
J’ai beau scruter les soporifiques journaux
télévisés, les insipides unes de la presse écrite, les insignifiantes pages
d’accueil du web, rien n’y fait. L’actualité avance sans joie. Imperturbable.
Flegme environnant ou flemme ambiante ? Le journalisme d’investigation
s’efface devant les tabloïds remplis d’informations bidonnées. Le règne du vite
écrit, du vite lu. Mode Twitter. Et des sondages plus loufoques les uns que les
autres. La récidive est-elle excusable en cas de détournement de fonds publics,
d’avion ou de mineurs ? Si la cigarette électronique est la véritable
solution pour le fumeur néophyte, à quand la greffe de e-poumons sur le
cancéreux en phase terminale ? Sachant que votre patron va bénéficier d’un
parachute bien rutilant, souhaiterez-vous une immolation bien dorée devant le
pôle emploi de votre choix ? Connaissez-vous la recette du « gallinacé
blues » à base de poulet de banlieue délicatement farci aux
pruneaux ? Etes-vous plus Beckham chez H&M ou Lagerfeld au PSG ?
Peut-on rire de tout et pas seulement des concubines d’ex sélectionneur
touchant à la fois le fonds de la misère intellectuelle et des bassins où des
lobotomisés notoires issus des plateaux de télé-réalité s’éclatent la cellulite
et les joyeuses sous les yeux envieux de millions de téléspectateurs et
tatrices également atrophiés du bulbe mais anonymes ? Bel hommage de TF1 à
son concurrent du vendredi soir, Georges Pernoud, qui a le mérite de s’y connaître
en QI d’huître depuis bientôt quarante ans qu’il les observe. Le Lay rêvait de
vendre à une célèbre marque de soda du temps de cerveau disponible. Objectif partiellement atteint. Plouf mais
sans les bulles. Bande
d’incapables !